[fr] Les énoncés averbaux comme hyperbates
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Auteur(s)
Titre de l'ouvrage
L'hyperbate, aux frontières de la phrase
Instance
HALSHS
Est une partie de
Mots clés en
Humanities and Social Sciences/Linguistics
Mots clés fr
Date de publication
Langue du document
Français
Editeur
PUPS
Résumé
[fr] Par cet article, nous avons voulu montrer que les segments averbaux isolés entre deux points connaissent toutes sortes de valeurs, allant de la prédication autonome au simple ajout. Les frontières ne sont pas forcément faciles à délimiter, mais nous avons pu voir qu’entre les quatre romans examinés, il y a des différences dans le choix du type de segment (+ / - autonome), même si la fonction principale de tout segment averbal semble être, à l’initiale d’un paragraphe, de constituer des didascalies, ou bien, en portée rétrospective (anaphorique ) de former un commentaire ou une explicitation, parfois sous forme d’un monologue intérieur. L’emploi purement cataphorique est bien plus rare. La répartition des segments averbaux en quatre types principaux nous a permis de voir plus clairement la répartition de leurs rôles : le type (1), le plus autonome, est le plus indépendant du contexte lorsqu’il réunit deux termes, ou bien il permet de poser l’existence d’une situation en faisant le lien avec le contexte de droite (ex. 1) ; le type (2) constitue surtout un lien avec le contexte de gauche (ex. 5) , mais peut également jouer le rôle de pivot (ex. 6) ; il ne se rattache jamais seulement au contexte de droite, comme c’est également le cas avec les types les moins autonomes (3) et (4) qui peuvent servir de pivot, tout en se rattachant très explicitement au contexte de gauche (ex. 9) et (ex. 12). L’étude contrastive montre qu’en finnois, langue à cas, le choix du nominatif et éventuellement du partitif peut souligner l’autonomie des segments séparés par une ponctuation forte, tandis que dans les purs ajouts, bien plus rares, le marquage casuel souligne leur dépendance d’un élément de gauche. La comparaison du corpus français avec un corpus de romans finnois révèle la préférence des auteurs de langue finnoise pour des segments averbaux dont l’autonomie est soulignée par un cas sujet : un segment autonome est, de préférence, une prédication autonome. Par contre, un auteur français laisse à son lecteur bien plus de possibilités d’interprétation. Le français profiterait-il plus de sa liberté d’aligner des mots sans marquage explicite de dépendance ou d’autonomie ?
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HAL
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Citation bibliographique
Eva Havu, Florence Lefeuvre. Les énoncés averbaux comme hyperbates. Anne-Marie Paillet et Claire Stolz. L'hyperbate, aux frontières de la phrase, PUPS, p. 179-192, 2011, L'hyperbate, aux frontières de la phrase. [halshs-01142381]
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[fr] Les énoncés averbaux comme hyperbates,
dans Études nordiques,
consulté le 16 Avril 2025, https://etudes-nordiques.cnrs.fr/s/numenord/item/17043