[es] Espido Freire (Bilbao, 1974) nos sumerge de nuevo en La flor del norte (2011) en la corriente siempre en movimiento de la vida, donde tanto el amor como la muerte se convierten en dos variaciones de un mismo tema, el mal, que puede ser además un hermoso y cruel arte. Por otro lado, la elección de un personaje histórico del siglo xiii del que apenas tenemos información, la princesa Cristina de Noruega, cuñada del rey Alfonso X el Sabio, abre nuevas perspectivas en torno al acercamiento a la novela "histórica". Desde este artículo deseamos analizar a nivel metafísico-literario los conceptos de novela histórica, amor, muerte y asesinato. Prestaremos un interés especial al proceso de (re)construcción de un personaje cuya vida, más allá de tiempo y espacio, ropas y palacios, podría ser la de cualquier ser humano, profundamente contradictorio, expuesto al abismo, a la vida, al mal, al mismo fluir incesante que se repite cíclicamente.

[fr] Espido Freire (Bilbao, 1974) nous plonge à nouveau dans La flor del norte (2011) dans le courant toujours en mouvement de la vie, où l’amour, tout comme la mort, deviennent deux variations d’un même thème, le mal, qui peut être d’ailleurs un art beau et cruel. Par ailleurs, le choix d’un personnage historique du xiiie siècle dont on ne conserve guère d’in- formations, la princesse Christina de Norvège, belle-sœur du roi Alphonse le Sage, ouvre de nouvelles perspectives étant donné le rapprochement qui peut être établi avec le « roman historique ». À travers cet article nous souhaitons analyser au niveau métaphysique et littéraire les concepts de roman historique, amour, mort et assassinat. On donnera une importance parti- culière au processus de (re)construction d’un personnage dont la vie, au-delà du temps et de l’espace, des vêtements et des palais, pourrait être celle de n’importe quel être humain, profondément contradictoire, exposé à l’abîme, à la vie, au même flux constant répété cycliquement.